Cette photographie conjoncturelle s’appuie sur les données collectées par l’USC auprès d’enseignes et de marques représentant environ 55 % du marché en valeur. Le panel prend en compte les ventes sell-out, limitées aux magasins de plaine et au e-commerce.

Ce ralentissement tranche avec la dynamique du premier semestre 2025, restée globalement positive dans le sillage du bilan 2024. L’an passé, le secteur avait progressé de +1,7 %, tiré par la chaussure (+8,5 %), quand le textile reculait légèrement (-0,5 %) et que les équipements restaient stables (+0,7 %).

Le e-commerce avait confirmé son rôle moteur, avec une hausse de +8,3 % sur l’année et une part du chiffre d’affaires total dépassant 13 % en décembre. Cette dynamique digitale se poursuit en 2025, alors que les points de vente physiques peinent davantage.

Mais le contexte reste difficile. La tension sur le pouvoir d’achat, 1,3% d’inflation en décembre 2024 d’après l’INSEE, pousse les ménages à arbitrer leurs dépenses. Dans le textile, la concurrence de la fast fashion et des acteurs en ligne accroît la pression, fragilisant les enseignes spécialisées.

À cela s’ajoute un environnement politique peu porteur. Le sport demeure le parent pauvre des priorités gouvernementales : plusieurs coupes budgétaires, notamment la baisse de 17,6% du budget des Sports, sont venues réduire les moyens consacrés au secteur, accentuant le sentiment d’isolement des acteurs économiques.

Juillet marque donc un coup d’arrêt, en rupture avec la tendance du premier semestre. L’incertitude domine pour le reste de l’année, même si la rentrée 2025/2026 pourrait offrir une respiration, de plus la seconde main représente déjà plus de 10% des achats de vêtements au premier trimestre 2025 selon l’Institut Français de la Mode.

Reste que la bataille des prix s’annonce intense. Les distributeurs devront miser sur des offres accessibles, des promotions ciblées et une présence digitale renforcée pour espérer regagner du terrain.

La Rédaction